lundi, 05 novembre 2018 04:38

LAVERGNE Roger

« OASIS RÉUNION »
Soutien de Roger LAVERGNE
Ethnobotaniste et Écrivain

« OASIS RÉUNION » CULTIVE LA SANTÉ

         Une santé florissante dépend des qualités essentielles de notre environnement : une nourriture saine, une eau sans polluants, un air pur sur mesure. Avoir une bonne santé est le contraire d’être malade. Fuir les cancers est salutaire. Pour cela, il faut dire non aux poisons qui s’insinuent dans notre alimentation. Renoncer aux fruits et légumes cultivés avec des intrants chimiques est une nécessité.

         Père, mineur de fond, cultivait trois jardins d’ouvrier. Les engrais minéraux N P K, on ne connaissait pas : ces granulés étaient remplacés par du fumier collecté au fil des chemins de la campagne. Avec mes frères, nous allions ramasser des bouses de vaches et des crottins de chevaux, fumure enfouie dans la terre lorsque père la bêchait.

         Avec nos petites mains, nous arrachions les mauvaises herbes. Les pesticides suicidaires étaient trop chers et délétères à nos juvéniles santés.

         Je constatai que mon beau-père ne mangeait que les fruits et légumes de son verger et de son potager. Il était adepte d’une agriculture sans engrais chimiques et sans pesticides. Lui aussi pratiquait l’agrobiologie ou agroécologie. Jamais, il ne consommera des végétaux empoisonnés achetés.

         Il soignait ses belles tomates enfouissant au niveau de leurs racines des orties comme engrais verts, et des fientes de poules comme engrais organiques.

         Résident à Petite Île, mon fils Christophe cotise auprès de l’AREC, association de producteurs bio comme il en existe de plus en plus sur notre île océanique.

         Notre île est-elle une oasis saine et sans reproche ? Ses milliers d’hectares cultivés le sont surtout pour les cannes à sucre. Mais bien rares sont les cannaies où l’on rencontre une flore compagne pour y ramasser sans risque des plantes bénéfiques : brèdes pariétaires, brèdes lastrons, brèdes morel par exemple.

         La presse s’est fait l’écho de nos nappes phréatiques, de l’eau du robinet que nous buvons, polluée par les pesticides utilisés exagérément par les planteurs de cannes. Un champ de cannes est-il « propre » lorsqu’il est privé d’herbes compagnes tuées, anéanties par les herbicides ?  Les paysans doivent avoir conscience d’empoisonner sols et cannes quand ils abusent d’intrants. Quant aux plantes qu’ils mangent, ne prennent-ils pas la précaution de les cultiver sans les poisons de la chimie, donc bio, de manière naturelle ?

 

Roger LAVERGNE

Ethnobotaniste, écrivain
Docteur ès sciences en botanique tropicale appliquée

 

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Lu 3347 fois Dernière modification le mardi, 06 novembre 2018 02:36
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